Au service du public

12 juin 2023
Brian Strongman.
Brian Strongman a toujours fait du bénévolat, que ce soit comme chef de louveteaux ou membre du conseild'administration de Retraités fédéraux. Photo : Dave Chan
 

À l'approche de son 80e anniversaire en novembre 2023, Brian Strongman, ancien inspecteur de la GRC et membre de longue date du conseil d'administration de Retraités fédéraux, demeure plus déterminé que jamais à servir.

« Je crois que j'ai toujours aimé l'idée de servir le public. À la GRC, je protégeais les droits des citoyens et, après ma retraite, j'ai participé aux initiatives de police médico-légale pour que justice soit rendue dans des pays comme l'ex- Yougoslavie », explique M. Strongman.

M. Strongman a également été un pilier du conseil d'administration national de l'Association. Nommé administrateur national du district de la Colombie- Britannique (C.-B.) et du Yukon en 2014, il est devenu président du Comité de la défense des intérêts deux ans plus tard, jouant un rôle important dans l'élaboration de la stratégie d’ensemble de l'Association.

Lui et sa famille ont été itinérants pendant ses années à la GRC, mais il vit actuellement à Nelson, en C.-B., avec son épouse Donna. Et sa communauté locale a toujours bénéficié de son désir de donner un coup de main. Dans le passé, il a dirigé des groupes de louveteaux et a été entraîneur de football.

À l'université, M. Strongman a étudié la photographie et obtenu un diplôme en beaux-arts. Mais, par la suite, inspiré en partie par plusieurs amis qui s’étaient enrôlés dans la GRC, il a présenté une candidature au corps de police et a été accepté. Sa maîtrise de la photographie a constitué un atout majeur lorsqu'on l’a affecté au travail médico-légal. « Je suppose que, à cause de la photographie, je suis entré dans la police médico-légale par la petite porte », dit-il en riant, « mais je suis heureux que ce soit arrivé. J'ai aimé ce travail et la contribution qu'il apporte au respect de la loi. »

Son travail médico-légal a d’ailleurs aidé les procureurs à obtenir une condamnation dans une affaire de meurtre en C.-B. Une jeune femme avait été assassinée, incinérée sur un bûcher funéraire, puis enterrée. « Je ne peux pas dire que c'est un travail agréable, mais il est nécessaire », se souvient-il. « Il nous a fallu recourir à des techniques anthropologiques et à des méthodes spéciales de cartographie et de quadrillage pour établir des preuves, mais ce travail a abouti à une condamnation. »

En 1999, alors récemment retraité de la GRC, il a été chef de projet pour le Tribunal pénal international des Nations Unies pour l'ex-Yougoslavie. « J'ai été chargé de diriger le premier groupe médico-légal du Canada qui s’est rendu au Kosovo après la guerre de Yougoslavie. Nous avons récupéré et analysé des restes humains avant qu'ils ne soient contaminés. »

Le travail n'était pas facile. En témoigne ce qu’il l'a déclaré à CBC News en juin 1999 : « Au cours des 30 dernières années, j'ai travaillé à des centaines de scènes. Mais je n'ai jamais eu à composer avec quelque chose de cette ampleur... Pour faire face au stress, on devient presque froid et insensible. »

Aujourd'hui, il se félicite d'avoir participé à une tentative de justice en zone de guerre.

À son départ des Nations Unies en 2001, il s’est joint à la section no 13 de l'Association nationale des retraités fédéraux, en tant qu’agent des prestations de santé, secrétaire-trésorier et, plus tard, président.

Depuis 2014, il a cumulé trois mandats au conseil d'administration national.

« Ce que nous faisons, y compris protéger les pensions des retraités fédéraux, me semble très important », déclare-t-il. « J'ai apprécié le travail, tout comme j'ai apprécié les nombreuses relations que j'ai établies. »

Il n'a pas encore décidé s'il se présentera pour un quatrième mandat au conseil d'administration de l'Association. Les choses deviennent moins prévisibles à l'approche des 80 ans, mais il rit lorsqu'on lui dit qu'il ne fait pas son âge.

« Je n'ai pas du tout l'impression d'avoir cet âge! C'est en partie pour cela que je fais du bénévolat, je pense. Cela me donne beaucoup de satisfaction. »

 

Cet article a été publié dans le numéro du l'été 2023 de notre magazine interne, Sage. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?