Foire Aux Questions : La sécurité du revenu de retraite

Économiser.

 

  1. Pourquoi la sécurité du revenu de retraite est-elle une priorité électorale, pour Retraités fédéraux?
  2. Mais tout le monde a droit au RPC — n’est-ce pas suffisant?
  3. Les Canadiens devraient-ils s’inquiéter au sujet de la viabilité du RPC?
  4. Alors, qu’en est-il des autres options d’épargne-retraite et des autres régimes de retraite au travail?
  5. Mais les retraités fédéraux n’ont-ils pas toujours de meilleures pensions que les autres?
  6. Toutefois, les régimes de retraite à prestations déterminées sont risqués et coûteux. Pourquoi les protéger?
  7. Cela ne semble pas juste. J’ai travaillé fort et je n’ai pas de pension — qu’en est-il pour moi?
  8. Des employeurs qui font faillite? Pourquoi parler de cela? Nous sommes dans le secteur public et nos pensions sont garanties.

 

1. Pourquoi la sécurité du revenu de retraite est-elle une priorité électorale, pour Retraités fédéraux?

Selon des estimations de Statistique Canada, 12 % des familles de personnes âgées sont considérées comme ayant un faible revenu et 28,5 % des aînés célibataires se trouvent au seuil du faible revenu. Cela représente 600 000 Canadiens âgés vivant dans la pauvreté. Même si les augmentations récentes du Régime de pensions du Canada (RPC), du programme Sécurité de la vieillesse (SV) et du Supplément de revenu garanti (SRG) constituent un pas dans la bonne direction, il faut en faire davantage pour que les Canadiens puissent se permettre de vivre dans la dignité à un âge avancé, notamment protéger les prestations déterminées acquises ou accumulées, renforcer les régimes de retraite à prestations déterminées et protéger les employés et les retraités, en cas d’insolvabilité.

 

2. Mais tout le monde a droit au RPC — n’est-ce pas suffisant?

Non. Tout simplement, cela ne suffit pas. En 2018, la pension de retraite maximale du RPC (à partir de 65 ans) s’élevait à 1 134,17 $ par mois. Toutefois, seulement 6 % des retraités reçoivent le montant maximal. La pension de retraite moyenne du RPC n’était que de 637,10 $ par mois, et seulement 424,15 $ par mois (en moyenne) pour les survivants.

 

3. Les Canadiens devraient-ils s’inquiéter au sujet de la viabilité du RPC?

Non. Selon l’actuaire en chef du Canada, le RPC est viable pour au moins les 75 prochaines années. En fait, les investissements devraient atteindre 500 milliards de dollars d’ici 2024 et 20 % de ces investissements, de l’ordre d’environ 54 milliards de dollars, se font sur le marché canadien, qu’il s’agisse de grands projets d’infrastructure, d’immobilier, de ressources naturelles ou de sociétés locales. Le RPC est non seulement viable, mais il fait également partie intégrante de notre économie.

 

4. Alors, qu’en est-il des autres options d’épargne-retraite et des autres régimes de retraite au travail?

La couverture des régimes de retraite à prestations déterminées en milieu de travail continue de diminuer. Pour les travailleurs du secteur privé, elle est passée de 87 % en 1993 à seulement 37 % en 2011. Pendant cette période, il y a eu une évolution importante en direction des régimes à cotisations déterminées, et un grand nombre d’employeurs ont complètement éliminé leurs régimes de retraite. Bien qu’il existe d’autres produits d’épargne personnelle comme les comptes d’épargne libres d’impôt (CELI) et les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), les Canadiens n’arrivent tout simplement pas à épargner suffisamment pour leur retraite, en raison de la hausse des coûts du logement et de la stagnation des salaires. De plus, ces produits sont moins efficaces que les régimes de retraite à prestations déterminées, car ils ne permettent pas de mettre les ressources en commun et les revenus peuvent être absorbés par les frais ou courir plus de risques en raison des fluctuations du marché.

 

5. Mais les retraités fédéraux n’ont-ils pas toujours de meilleures pensions que les autres?

En moyenne, les retraités fédéraux reçoivent environ 30 000 $ par année avant impôt. Les femmes reçoivent en moyenne environ 25 000 $ par année et les survivants environ seulement 14 000 $ par année, et il s’agit de montants avant impôt. En 2016, les ménages d’une seule personne ayant un revenu annuel après impôt de 22 000 $ ou moins et les ménages de deux personnes de 32 000 $ ou moins étaient considérés comme étant à faible revenu.

 

Ce n’est pas non plus de l’argent gratuit, mais des économies de ces personnes. Leur pension fait partie de leur salaire, il s’agit de gains différés. Pour les employés fédéraux, il était obligatoire de mettre de côté un pourcentage de leur salaire sur chaque chèque pour cotiser à leur régime de pension.

 

Étant donné l’augmentation du coût du logement et des frais de subsistance, la plupart des retraités fédéraux ont juste assez d’argent pour s’en sortir. Même si certains retraités fédéraux connaissent une vie plus confortable à la retraite, bon nombre d’entre eux affrontent les mêmes défis financiers que les autres retraités canadiens.

 

 

6. Toutefois, les régimes de retraite à prestations déterminées sont risqués et coûteux. Pourquoi les protéger?

La perception que les régimes de retraite à prestations déterminées ne sont pas viables ou coûtent trop cher est fausse. À vrai dire, les régimes de retraite à prestations déterminées sont le moyen le plus efficace d’assurer la sécurité du revenu de retraite. En fait, les études montrent que les régimes de retraite à prestations déterminées peuvent procurer le même revenu de retraite à un coût inférieur de 48 % à celui d’un régime de retraite à cotisations déterminées, en raison de frais moins élevés, d’un portefeuille de placements équilibré et de la protection contre le risque de longévité.

 

De plus, les retraités qui disposent de régimes à prestations déterminées sont moins susceptibles de devoir compter sur l’aide du gouvernement, par exemple le Supplément de revenu garanti (SRG). En fait, les régimes de retraite à prestations déterminées réduisent le versement annuel du SRG d’environ 2 à 3 milliards de dollars par année.

 

7. Cela ne semble pas juste. J’ai travaillé fort et je n’ai pas de pension — qu’en est-il pour moi?

De nombreux Canadiens ont eu des problèmes à joindre les deux bouts et continuent d’en avoir. Avec l’augmentation du coût du logement et du coût de la vie, il devient de plus en plus difficile d’épargner en vue de la retraite, et les options de retraite en milieu de travail sont de plus en plus rares. Et vous avez raison : cela ne devrait pas être si dur.

 

Que vous ayez perdu votre pension en raison d’une mauvaise gestion de votre ancien employeur ou n’ayez pas eu la possibilité d’épargner autant qu’il vous serait nécessaire, les Canadiens méritent une retraite sûre, sécuritaire et digne.

 

La sécurité du revenu de retraite d’un groupe ne se fait pas au détriment d’un autre. Veiller à ce que tous les Canadiens aient les moyens de se permettre une retraite en santé et en sécurité doit constituer une priorité. Il sera essentiel de protéger les régimes de retraite existants et d’appuyer la croissance du RPC, de même que d’autres politiques et programmes publics, pour assurer que les aînés de demain ne soient pas confrontés aux mêmes défis que les aînés d’aujourd’hui.

 

8. Des employeurs qui font faillite? Pourquoi parler de cela? Nous sommes dans le secteur public et nos pensions sont garanties.

S’il est vrai que les régimes de retraite de nos membres ne sont pas directement touchés par l’insolvabilité d’un employeur de la même façon que les employés du secteur privé, les employés de Sears par exemple, ces régimes sont toutefois touchés par les tendances plus générales des régimes de retraite.

 

Les régimes de retraite à prestations déterminées ne sont pas toujours garantis et, à mesure qu’ils deviennent moins sûrs partout au pays, les régimes de nos membres peuvent devenir une cible. L’ancien employeur de nos membres est aussi le législateur et l’organisme de réglementation du pays, ce qui signifie qu’il a la capacité de modifier les lois et les règlements qui pourraient avoir une incidence sur les pensions de nos membres. Si l’on s’en prend aux prestations déterminées partout au pays, comme c’était le cas lorsque le projet de loi C-27 a été présenté, nous risquons de devenir la prochaine cible. Travailler à protéger les prestations déterminées en général aide les autres — mais aussi nos membres.