Le gouvernement fédéral a annoncé aujourd’hui qu’il augmentera l’allocation pour perte de revenus versée aux réservistes à temps partiel. Cette annonce a été accueillie favorablement par les membres de l’Association nationale des retraités fédéraux, même s’il reste beaucoup à faire pour les anciens combattants des Forces canadiennes, selon les dires de l’Association.
À compter du 25 avril 2015, les réservistes à temps partiel seront admissibles à l’allocation pour perte de revenus selon les mêmes conditions que les réservistes à temps plein. Jusqu’à présent, les réservistes à temps partiel ne bénéficiaient pas des mêmes avantages que les réservistes à temps plein ou de la force permanente.
« Depuis 2006, cette situation a été l’une de nos principales préoccupations à l’égard de la Nouvelle Charte des anciens combattants, dit monsieur Gary Oberg, président de l’Association nationale des retraités fédéraux. Ceux et celles qui sont atteints d’une maladie ou d’une blessure semblable pendant qu’ils servent leur pays devraient avoir accès aux mêmes avantages, quelle que soit la nature de leur service. L’annonce du ministre O’Toole aujourd’hui marque un pas en avant. »
Cette iniquité a été signalée par divers organismes d’anciens combattants, ainsi que l’ombudsman des vétérans, le Groupe consultatif de la Nouvelle Charte des anciens combattants et deux rapports déposés à la Chambre des communes qui considéraient qu’il s’agissait d’un des problèmes les plus pressants touchant présentement les anciens combattants et leur famille. En septembre 2014, l’Association nationale des retraités fédéraux a soulevé ce problème auprès du Comité des finances du parlement comme étant une priorité budgétaire pour les anciens combattants.
L’allocation pour perte de revenus est destinée aux anciens combattants qui ont subi une perte de revenus en raison d’une blessure liée au service militaire, et qui participent au Programme de réadaptation d’Anciens Combattants Canada (ACC) ou sont dans l’incapacité de trouver un emploi convenable. À l’heure actuelle, les réservistes à temps partiel sont admissibles à un montant annuel maximal de 24 300 $ à titre d’allocation pour perte de revenus. Les réservistes à temps plein reçoivent un revenu annuel minimum garanti de 42 426 $ avant impôts pendant leur participation au programme de réadaptation d’ACC ou lorsqu’ils ne sont pas en mesure de travailler à temps plein.
« Il reste à voir comment on mettra en œuvre cette amélioration et si tous les anciens combattants et leur famille ayant besoin de ce soutien l’obtiendront, remarque Gary Oberg. Dans l’annonce d’aujourd’hui, le ministre O’Toole a dit que personne ne sera exclu – l’Association nationale des retraités fédéraux veillera à ce que le gouvernement du Canada respecte cette promesse. »
La Nouvelle Charte des anciens combattants continue de présenter des lacunes, entre autres, la nécessité d’augmenter les indemnités d’invalidité et d’améliorer l’accès à l’allocation pour déficience permanente et à l’allocation supplémentaire connexe afin d’assurer que les anciens combattants atteints d’une maladie ou d’une blessure grave obtiennent le soutien financier dont ils ont besoin pour compenser la perte de revenus et de possibilités d’avancement professionnel.
L’Association nationale des retraités fédéraux croit que les mesures annoncées par le ministre O’Toole constituent un pas dans la bonne direction, mais que des changements plus concrets s’imposent de toute urgence afin de mieux soutenir les anciens combattants atteints d’une blessure liée au service et les membres de leur famille.
L’Association nationale des retraités fédéraux est le plus important organisme national de défense des membres actifs et retraités de la fonction publique fédérale, des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada ainsi que des juges nommés par le fédéral, leurs partenaires et leurs survivants. Forte de ses 185 000 membres, dont plus de 60 000 vétérans et leurs familles, l’Association offre depuis 50 ans des services de défense indépendants sur les enjeux qui touchent la sécurité financière, la santé et le bien-être de ses membres et des Canadiens.