En vertu de la Loi électorale du Canada, la prochaine élection doit être déclenchée avant le 16 octobre 2023, mais la plupart des gouvernements minoritaires ont duré moins de deux ans.
Le contexte
À l’issue de l’élection de 2019, les libéraux obtiennent un gouvernement minoritaire, avec 154 sièges sur 338. Avec 120 sièges, les conservateurs constituent l’opposition officielle. Le Bloc Québécois détient 32 sièges, le NPD 24. Cinq sièges sont actuellement occupés par des indépendants, et le Parti vert en détient trois.
En vertu de la Loi électorale du Canada, la prochaine élection doit être déclenchée avant le 16 octobre 2023. Même si cette date semble lointaine, d’autres facteurs déterminent le déclenchement d’une élection. Un gouvernement minoritaire joue le même rôle qu’un gouvernement majoritaire, mais un gouvernement minoritaire a besoin du soutien de l’opposition pour faire avancer les choses et rester au pouvoir. Cela rend un gouvernement minoritaire traditionnellement moins stable à long terme.
La plupart des gouvernements minoritaires ont duré moins de deux ans. En moyenne, ceux du Canada durent environ un an et 140 jours. Selon les tendances historiques, et compte tenu du contexte politique actuel, dont la pandémie de COVID-19, le déploiement de la vaccination et l’explosion de la dette nationale, il est probable qu’une élection fédérale aura lieu plus tôt que tard.
Les enjeux
Sécurité de la retraite : Plus de deux millions d'aînés sont admissibles au Supplément de revenu garanti, ce qui signifie que leur revenu annuel est inférieur à 19 000 $.
La couverture des régimes de retraite a diminué. En 2018, seulement 37,1 % ou 6,3 millions de Canadiens avaient un type de régime d’épargne-retraite enregistré. La couverture des régimes à prestations déterminées a considérablement diminué dans le secteur privé, passant de 21,9 % en 1997 à 9,2 % en 2017. Le taux d’épargne des ménages est à son niveau le plus bas de l’histoire contemporaine, et l’endettement des ménages continue de grimper en flèche. Pour subsister durant leur retraite, les Canadiens comptent de plus en plus sur le Régime de pensions du Canada et sur la Sécurité de la vieillesse.
Avec des niveaux records de dépenses gouvernementales pendant la pandémie de COVID-19, les aînés du Canada ne peuvent être laissés pour compte.
C’est pourquoi Retraités fédéraux demande au gouvernement de :
- S’engager à maintenir la priorité de
- la sécurité de la retraite, un pilier qui contribuera à une forte reprise économique et à l’état de santé des Canadiens vieillissants, en s’assurant que les pensions ne seront pas affectées par les futures mesures d’austérité;
- Garantir la sécurité du revenu de retraite à long terme pour les aînés à faible revenu qui sont admissibles à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti;
- Protéger les pensions à long terme en créant un cadre politique solide qui encourage l’innovation et qui rend les régimes à prestations déterminées plus accessibles aux Canadiens;
- Combler les lacunes dans les programmes de financement direct pour les personnes dont le revenu a été touché par la COVID-19.
Stratégie nationale pour les aînés, notamment sur les soins de longue durée et les soins à domicile : D’ici 2030, les adultes de 65 ans et plus représenteront 9,5 millions de personnes, soit 23 % de la population canadienne. Les aînés constituent le segment de population qui croît le plus rapidement, mais les lacunes en matière de politiques sociales et de soins de santé créent des obstacles à leur autonomie et au rôle essentiel qu’ils jouent au sein de collectivités et d’économies saines et dynamiques de collectivités et d’économies saines et dynamiques.
Une stratégie nationale pour les aînés, coordonnée et dotée d’un financement dédié et d’objectifs responsables, nous permettra de répondre aux besoins changeants des aînés canadiens. Retraités fédéraux réclame depuis longtemps une stratégie nationale pour les aînés axée sur l’amélioration de la qualité de vie des aînés canadiens, grâce à la sécurité du revenu, à l’accès à un logement et à un moyen de transport abordables et appropriés, à des collectivités-amies des aînés et à des soins de santé de qualité, dont des soins améliorés en milieu communautaire et à domicile.
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les conditions inacceptables qui règnent dans de centres d’hébergement de soins de longue durée à l’échelle du pays, des problèmes que des experts et des organismes de défense des intérêts — dont Retraités fédéraux — soulèvent depuis nombre d’années. Les personnes souffrant de graves problèmes de santé ont dû vivre dans ces conditions déplorables pendant des décennies et les gouvernements de tous les ordres ont peu fait pour y remédier.
Les soins à domicile peuvent améliorer les résultats de santé et réduire les coûts, mais ils ne sont toujours ni reconnus ni financés adéquatement.
Le Canada ne peut plus ignorer la nécessité d’adopter une nouvelle approche en matière de soins aux aînés. C’est pourquoi Retraités fédéraux réclame que le gouvernement remédie à cette situation, en :
- Réformant les soins aux aînés, en mettant en œuvre une stratégie nationale pour les aînés qui comprend des normes nationales liées au financement des soins de longue durée et des soins à domicile et en milieu communautaire, ainsi que des investissements pour augmenter ces soins et qui s’attaque aux déterminants sociaux de la santé;
- Assurant un continuum de soins plus près du domicile;
- Encourageant et en finançant l’innovation dans la prestation de soins à domicile et en milieu communautaire;
- Élaborant et en mettant en œuvre des politiques pour remédier à l’âgisme, à la maltraitance des aînés et à l’isolement social.
Vétérans : Les vétérans ont servi le Canada et étaient prêts à risquer leur vie pour le faire. Maintenant, il revient au Canada d’appuyer les vétérans des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada, pour s’assurer que leurs familles et eux-mêmes obtiennent des résultats équitables, et jouissent du bien-être, des soins et des prestations qu’ils méritent.
La transition à la vie civile peut s’avérer particulièrement difficile pour ceux qui sont malades, blessés ou ont subi un traumatisme. Le transfert au système médical civil s’accompagne souvent de difficultés à trouver des médecins de famille, de longues attentes et des dossiers médicaux incomplets ou manquants. Ces difficultés peuvent signifier que les vétérans malades ou blessés n’ont pas accès aux avantages et aux services financiers, de santé et d’un autre ordre offerts par Anciens Combattants Canada (ACC).
De plus en plus de femmes s’engagent dans l’armée, et continuent de connaître des taux plus élevés que prévu de blessures, de maladies et des libérations pour raisons médicales. Elles constituent un segment croissant de la clientèle d’ACC.
Retraités fédéraux réclame que le gouvernement remédie à cette situation, en :
- Assurant une transition et une libérationharmonieuses, soutenues et réussies après le service;
- Veillant à ce que les vétérans maladies et blessés les plus vulnérables et leurs aidants bénéficient d’un soutien, ainsi que d’une planification et d’une programmation adéquates, avec du soutien financier;
- Investissant dans l’obtention de résultats équitables pour les femmes militaires en service et les vétéranes, et en rendant des comptes à ce sujet.
Assurance-médicaments : Le Canada est le seul pays au monde à être doté d’un régime de soins de santé universel qui n’offre pas aussi une assurance-médicaments universelle. Les Canadiens paient certains des prix les plus élevés pour les médicaments sur ordonnance et 20 % d’entre eux ne disposent pas d’une couverture suffisante pour répondre à leurs besoins.
Étant donné le rôle important que jouent les médicaments dans la prévention et le traitement des maladies, tous les Canadiens devraient pouvoir obtenir les médicaments dont ils ont besoin. Un régime public universel d’assurance-médicaments aiderait les Canadiens à mieux gérer leur santé, réduirait les coûts des médicaments et améliorerait la surveillance de l’efficacité et de l’innocuité des médicaments. Un tel régime permettrait de réduire le fardeau qui incombe à d’autres composants du système de soins de santé alors qu’il est surchargé, ainsi que de faire économiser de 4 à 11 milliards $ environ par an au système de soins de santé.
Retraités fédéraux réclame que le gouvernement remédie à cette situation, en mettant en œuvre un programme national d’assurance-médicaments, afin que tous les Canadiens aient accès aux médicaments qu’il leur faut.
Impliques-vous
Alors que nous nous préparons à la prochaine élection fédérale, joignez-vous à Retraités fédéraux pour réclamer :
- De meilleures politiques pour assurer la sécurité du revenu de retraite;
- Une stratégie nationale pour les aînés exhaustive, avec des normes nationales sur les soins de longue durée et à domicile;
- Un cadre politique visant à améliorer les résultats pour les vétérans;
- Un programme universel et public d’assurance-médicaments.
Pour vous impliquer, joignez-vous à Rayonnement 338, le réseau national de Retraités fédéraux, composé de défenseurs voulant faire connaître nos priorités dans les 338 circonscriptions fédérales. Faites en sorte que chaque député en exercice, et chaque candidat aux élections, connaissent ces priorités et les soutienne.
Pour vous joindre à Rayonnement 338, visitez retraitesfederaux.ca/joindreRayonnement338.
En participant à Rayonnement 338, vous serez parmi les premières personnes à être informées des campagnes à venir; aurez accès à des possibilités de formation spéciales; pourrez répondre à de passionnants sondages et relever des défis en matière de défense des intérêts; et serez en mesure de nouer des relations avec d’autres membres de votre région.
Et il y a bien des façons, pour les sympathisants, de s’impliquer dans la défense des intérêts. Vous obtiendrez la formation et le soutien dont vous avez besoin pour rencontrer votre député (virtuellement), l’appeler, envoyer un courriel ou une lettre à vos représentants, ou prêter main-forte aux campagnes de Retraités fédéraux.