Le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Doug Ford, a remporté un deuxième gouvernement majoritaire, grâce à une campagne axée sur les préoccupations économiques, la création d'emplois grâce à des investissements stratégiques et la construction d'autoroutes. credit: Bruce Reeve
Le 2 juin, les électeurs et électrices de l'Ontario ont donné aux progressistes-conservateurs au pouvoir sept sièges supplémentaires à ajouter à leur majorité déjà substantielle. L'équipe du premier ministre Doug Ford a remporté un total de 83 sièges, comparativement à 76 en 2018, dont un qui sera occupé par le neveu de Ford et ancien conseiller municipal de Toronto, Michael Ford, âgé de 28 ans, dans la circonscription de York-Sud—Weston.
La victoire a été accomplie avec le plus faible taux de participation jamais enregistré pour une élection en Ontario, car seulement une proportion consternante de 43 % des électeurs et électrices admissibles a choisi de déposer un bulletin de vote.
« Même si le taux de participation a été faible, nous savons que nos membres et nos bénévoles ont travaillé d'arrache-pied durant cette élection, pour veiller à faire connaître les priorités de Retraités fédéraux », a déclaré Anthony Pizzino, directeur général (DG) de l’Association nationale des retraités fédéraux (ANRF). « Et ce travail acharné est un début : nous allons continuer de tenir le prochain gouvernement provincial de l'Ontario — bien que sous la direction du même parti — et son opposition imputable et responsable, surtout pour ce qui est que Queens Park donne la priorité au bien-être des personnes âgées. »
Les deux principaux partis d'opposition ont fait piètre figure. Tant la chef du NPD, Andrea Horwath, que le chef du Parti libéral, Steven Del Duca, lequel n'a même pas réussi à remporter un siège dans sa propre circonscription, ont démissionné en raison de ces résultats lamentables.
Le NPD a remporté 31 sièges, en baisse par rapport aux 40 circonscriptions qu'il avait gagnées lors des élections de 2018. Malgré ce contrecoup, il restera tout de même le parti d'opposition officielle de la province. Les sièges qu'ils ont perdus se trouvent dans le Nord, dans la région de l’indicatif 905 et dans le sud-ouest de l'Ontario.
Prenant la parole après les résultats devant son autobus de campagne, Mme Horwath a souligné que M. Ford a remporté la victoire avec seulement 40,88 % des voix.
« La majorité des Ontariens n'a ni approuvé ni soutenu le gouvernement conservateur », a-t-elle déclaré lors de son discours, souvent ponctué de larmes. « Les Ontariens n'ont pas voté pour plus d'attentes douloureuses et de médecine de couloir, plus de mauvais traitements horribles de nos proches et de soins aux personnes âgées. Ou pour qu’un plus grand nombre des écoles de nos enfants tombent en ruine. »
Les libéraux sont parvenus à gagner un siège, portant leur nouveau total dérisoire à huit circonscriptions, à peine mieux que la défaite écrasante qu'ils avaient subie en 2018 et qui les avait décimés après 15 ans au pouvoir.
« Je suis déçu de ne pas avoir réussi ici dans ma communauté, ma circonscription natale de Vaughan Woodbridge », a déclaré M. Del Duca dans son discours de défaite, après avoir remercié les autres chefs, ses sympathisants et son équipe.
Le Parti vert a réussi à conserver son seul siège, celui de son chef Mike Schreiner, dans la circonscription de Guelph. Bien qu'il n'ait pas obtenu plus de députés à l'Assemblée législative, le parti a légèrement augmenté sa part des suffrages provinciaux, qui sont passés de 4,6 % en 2018 à 5,98 % lors de cette élection.
Une candidate indépendante a réussi à gagner. Bobbi Ann Brady a battu le candidat progressiste-conservateur et maire de Haldimand Ken Hewitt avec un peu plus de 2 000 voix sur les 45 000 votes exprimés dans leur circonscription de Haldimand Norfolk.
Le premier ministre Ford a mené avec succès une campagne fondée sur les préoccupations économiques, la création d'emplois au moyen d’investissements stratégiques et la construction d'autoroutes.
« Si vous êtes un mineur du nord au chômage, je veux que vous sachiez que nous construisons cette route vers le Cercle de feu », a déclaré M. Ford. « Si vous avez été inquiet au sujet de votre emploi à l'usine d’automobiles locale, je veux que vous sachiez que nous investissons dans l'avenir du secteur automobile de l'Ontario. Si vous êtes étudiant et que vous voulez travailler dans le secteur de la technologie, nous aurons un emploi qui vous attendra. Si vous êtes un nouvel arrivant titulaire d'un diplôme et ne pouvez pas trouver un emploi dans votre domaine, nous veillerons à ce que vous puissiez obtenir les titres de compétences dont vous avez besoin. »
Pendant son bref discours, M. Ford a mentionné que son équipe avait frappé à plus de trois millions de portes pour persuader les électeurs et électrices de choisir son parti.
« Je promets de construire cette province », a déclaré M. Ford avec sa femme Karla à ses côtés. « De dire oui à plus de logements, oui à des logements accessibles, pour que les familles puissent à nouveau aspirer au rêve d’être propriétaires. De dire oui à la construction de l'infrastructure qui permet aux communautés de fonctionner. De mettre nos travailleurs au travail pour construire les métros, les hôpitaux et les autoroutes dont notre province en pleine croissance a désespérément besoin. Pour diriger un gouvernement plus intelligent et plus efficace, afin que nous puissions réduire les fardeaux injustes, comme les autocollants d'immatriculation et la taxe sur l'essence. »
Lorsque les progressistes-conservateurs ont présenté leur budget provincial 2022 — leur programme électoral, pour l’essentiel — lors de la dernière journée de séance de l'Assemblée législative, ils ont offert 198,6 milliards de dollars en nouvelles dépenses, la plupart pour l'infrastructure, et ont reporté les promesses de budget équilibré jusqu'en 2027-2028. Près d'un huitième de ce total a été affecté à la planification ou à la construction d'autoroutes dans toute la province, dont la nouvelle autoroute 413. Et 61,6 milliards de dollars ont été promis sur 10 ans pour le transport en commun, la plupart autour de la région du Grand Toronto.
Pour toutes les personnes de plus de 65 ans, les conservateurs de Ford ont affecté 110 millions de dollars au crédit d'impôt pour les personnes âgées de l'Ontario, ce qui permettra à celles-ci d'économiser en moyenne 550 $ de plus sur leur facture d'impôt.
Ils n'ont promis aucun nouveau financement pour les soins de longue durée, mais se sont engagés à poursuivre les programmes qu'ils ont déjà mis en place, dont leur engagement à construire 30 000 nouveaux lits de soins de longue durée en tout d'ici 2028. Ils ont également déclaré qu'ils poursuivaient leur projet de loi de 2021 visant à améliorer les soins de longue durée, en investissant près de 5 milliards de dollars pour embaucher plus de 27 000 employés de soins de longue durée sur quatre ans et en veillant à ce que les bénéficiaires reçoivent en moyenne quatre heures de soins directs par jour.
De nouveaux fonds ont été mis de côté pour les soins à domicile; on prévoit un milliard de dollars de plus.
En ce qui concerne les soins de santé, le budget promettait un financement de 10 milliards de dollars pour plus de 50 nouveaux hôpitaux et centres de soins de santé, ce qui se traduira par 3 000 nouveaux lits au cours de la prochaine décennie.
Les infirmières se sont vu offrir une prime de maintien en poste de 5 000 $ et l'augmentation de salaire en cas de pandémie pour les quelque 158 000 préposés aux services de soutien à la personne a été rendue permanente.
Afin d'aider les personnes âgées de 70 ans et plus à payer les frais médicaux admissibles, dont les frais liés au vieillissement à domicile, un nouveau crédit d'impôt remboursable pour les soins à domicile des personnes âgées de l'Ontario a été offert. En 2022, le nouveau crédit fournirait un soutien estimé à 110 millions de dollars à environ 200 000 familles âgées à revenu faible ou modéré.
« Le budget déposé par le premier ministre Ford plus tôt ce printemps n'a toujours pas été adopté », a souligné M. Pizzino. « On n’a toujours pas réglé ce que le budget omettait, c’est-à-dire un plan exhaustif qui pallie vraiment les lacunes en matière de soins de santé qui se sont aggravées pour de nombreuses personnes âgées pendant la pandémie. Le premier ministre Ford doit encore s'attaquer à ces problèmes, alors qu'il s'apprête à entamer son mandat des quatre prochaines années — surtout en ce qui concerne les temps d'attente importants pour les procédures médicales et diagnostiques de routine, et la crise dans les secteurs des soins de longue durée et des soins à domicile. Retraités fédéraux s'attend à ce qu’on donne suite aux promesses faites dans le budget du printemps et qu’on en rende compte, ainsi qu'à une vision de l’avenir où l'Ontario est un endroit où on peut vieillard en santé et en demeurant actif. »