Le 29 mai 2018, le Bureau du vérificateur général du Canada a publié sept rapports, dont « La création et le déploiement du système de paye Phénix », qui visait à déterminer si Services publics et Approvisionnement Canada avait géré et supervisé la mise en œuvre du nouveau système de paye Phénix de manière efficace et efficiente.
Dans son évaluation, le vérificateur général Michael Ferguson s’est montré cinglant, qualifiant le projet Phénix d’« échec incompréhensible de gestion et de surveillance de projet ». Le rapport a déterminé que les cadres responsables ont donné la priorité aux limites du budget et au calendrier, au détriment de la fonctionnalité et de la sécurité Les mises en garde de la part du Centre des services de paye de Miramichi, ainsi que des ministères organismes concernés, ont été ignorées ou mal comprises. Selon le vérificateur général, « la décision des cadres responsables de Phénix de mettre en œuvre Phénix était déraisonnable, compte tenu de l’information qui était disponible à ce moment-là »
L’absence de surveillance a constitué un problème important. Une structure de gestion de projet détaillée avait été mise sur pied, mais sans faire place à une surveillance indépendante. Lors d’une conférence de presse, M. Ferguson a déclaré que « c’est comme si le projet Phénix avait été mis en place pour éviter toute responsabilité ». Par conséquent, M. Ferguson affirme que Phénix « n’a donc pas répondu aux besoins des utilisateurs, a coûté au gouvernement fédéral des centaines de millions de dollars et a causé des difficultés financières à des dizaines de milliers de ses employés ».
Ces résultats confirment ce que nous savons depuis plus de deux ans, à savoir que le système de paye Phénix prive les retraités de la sécurité du revenu. De nombreux retraités ont attendu près de deux ans pour obtenir leur indemnité de départ et les autres rémunérations qui ont été gagnées et promises. Régler les problèmes de Phénix doit être une priorité du gouvernement fédéral.
On peut consulter le rapport ici.