Tous les gouvernements provinciaux qui ont cherché à se faire réélire pendant la pandémie ont réussi, jusqu’à ce que la Nouvelle-Écosse donne une victoire surprise aux progressistes-conservateurs de M. Houston.
Lorsque les élections provinciales en Nouvelle-Écosse ont été déclenchées le 17 juillet, la plupart des gens ont présumé que le premier ministre libéral, Ian Rankin, remporterait une troisième victoire libérale consécutive. Un sondage effectué le 3 juin a révélé que 52 % des électeur·trice·s décidés voteraient pour les libéraux, suivis des progressistes-conservateurs à 24 % et du NPD à 19 %.
Dès le début de la campagne électorale, M. Rankin a déclaré : « Nous sommes arrivés à un point où nous avons écrasé la troisième vague », faisant savoir à la province qu’il était convaincu qu’il était non seulement sûr de tenir des élections, mais aussi que c’était le bon moment pour le faire.
Tous les gouvernements provinciaux qui avaient cherché à se faire réélire pendant la pandémie avaient gagné, y compris les gouvernements du Nouveau-Brunswick, de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Yukon.
Par contre, ce ne fut pas le cas pour M. Rankin. Le soir des élections, la population néo-Écossaise a donné 31 sièges aux progressistes-conservateurs de Tim Houston, avec 39,1 % des voix. Il en faut 28 pour obtenir une majorité à l’Assemblée législative de 55 sièges. Le parti libéral a obtenu 36,7 % des voix et 17 sièges, alors que le NPD a remporté 6 sièges et 21 % des voix.
M. Houston a suggéré que M. Rankin avait fait preuve d’un « mauvais jugement et d’un leadership faible », ce qui rendait les libéraux inaptes à diriger la province. La campagne de M. Houston s’est concentrée sur les soins de santé, soulignant l’augmentation des listes d’attente pour les médecins de famille, le manque de lits de soins de longue durée et les retards des ambulances. Il a ajouté que le plan de son parti en matière de soins de santé comprenait la création de 2 500 chambres à un lit pour les résident·e·s d’établissements de soins de longue durée, et que ces plans avaient « commencé à susciter l’intérêt de la population néo-écossaise, en particulier dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. »
Avant le déclenchement des élections, Retraités fédéraux avait rencontré des député·e·s qui se sont portés candidat·e·s, pour leur faire part de nos enjeux et de nos priorités. Les membres sont passés à l’action, en utilisant les outils de Retraités fédéraux, y compris une trousse électorale présentant les enjeux clés et un formulaire de lettre au courrier des lecteurs qui a aidé les membres à contacter leurs médias locaux et à accroître la visibilité des enjeux importants pour les personnes âgées pendant la campagne provinciale.
Le 4 août, Retraités fédéraux a organisé un webinaire-forum avec débat sur des enjeux importants pour les membres, ainsi que les personnes âgées et à la retraite, avec des représentantes des trois partis politiques, la ministre Kelly Regan du Parti libéral, la députée Barbara Adams du Parti progressiste-conservateur et la candidate Tammy Jakeman du Nouveau Parti démocratique. Les membres et les bénévoles avaient préparé des questions à l’intention de ces candidates, afin de mettre en lumière des enjeux comme la supervision et l’imputabilité en matière de soins de longue durée. Mmes Adams et Regan retourneront toutes deux à l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse.
L’Association espère que, avec cette majorité, le premier ministre Houston s’engagera à garder les personnes âgées en bonne santé et actives tout en travaillant avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour établir des normes nationales pour les soins à domicile et de longue durée, dans le cadre d’une stratégie nationale pour les aîné·e·s.